Archives de catégorie : Buffet

Conception et fabrication d’un buffet – étape 6 – La finition

J’ai poussé l’inspiration jusqu’à la finition : Seltz huile puis cire tous ses meubles. J’ai donc acheté de l’huile (pour teck) et de la cire d’abeille…

Qu’est ce que j’ai appris pendant la réalisation de ce meuble ?

  • On gagne souvent du temps à faire des plans…
  • On gagne souvent du temps à laisser une nuit entre les réglages et l’usinage…
  • Il est préférable d’utiliser le même arbre ou au moins la même bille pour faire des planches bouvetées.
  • Il faut prendre le temps de finir un gabarit avant de l’utiliser
  • Il faut réfléchir à l’épaisseur des façades avant de les raboter
  • la défonceuse est un appareil merveilleux et Festool fait du matériel de pro.
MISE A JOUR
Mais combien ça coûte tout ça…
  • 200€ de bois (chêne dans quatre épaisseurs 21, 27, 34 et 90)
  • 281€ de quincaillerie (coulisses, visses et ferrure)
  • 45€ de finition (huile, cire d’abeille, pinceau
Frais annexes (un peu plus de 1 200€) : 
  • matériel d’atelier (fraise, outil à tenonner, bande de ponçage) (Outillage 2000)
  • défonceuse Festool en promo (Soldes HM Diffusion)
Donc 526€ pour le meuble en lui même (sans le temps passé, bien sûr!)
et 1 726€ si je décide d’amortir tous les outils sur ce meuble !
Et combien coûte t il dans le commerce ce meuble ?
le Bahut luis 3 tiroirs : 
  • en hêtre : 3 731€
  • en orme : 3 905€
  • en noyer : 5 390€

Conception et fabrication d’un buffet – étape 5 – Les façades

Nous avons actuellement un buffet à 6 tiroirs, qui fait plus commode que buffet. L’opération consiste à réaliser trois façades de deux mètres de large pour rassembler deux tiroirs à chaque fois.

Les planches ont été rabotées en même temps que le plateau. Je suis parti de planches de 27 d’épaisseur. j’ai fait l’erreur de les raboter jusqu’à 20 alors qu’elles étaient terminée dès 24.

Ensuite, elles ont été assemblées par bouvetage pour former trois façades de 21, 24 et 32cm de hauteur.

Pour ouvrir ces tiroirs, je me suis inspiré du meuble Seltz : une poignée usinée dans la façade sur toute sa longueur.

Pour celà, j’ai utilisé une fraise « poignée » achetée pour l’occasion (Il me semble qu’il existe un proverbe chinois qui dit : « Qui réalise un meuble inspiré d’un meuble Seltz constitue un atelier. »)

349460 Fraise à poignée Ø 19 mm / r (mm) 2,4 / R (mm) 4,8 / H (mm) 17,5 / LQ (mm) 32 / Q (mm) 8

Pour une épaisseur de 20, cette fraise est un peu faible, j’aurai du garder 24…

Après un savant calcul, j’ai trouvé le rayon de l’arc de cercle ! 21,17 mètres…

devant l’impossibilité de bloquer la rue pour usiner mes façades avec un câble tiré… j’ai fabriqué un gabarit en reportant les côtes trouvé par ma simulation Solidworks : 

Le gabarit est fixé à une certaine distance du bord. La défonceuse (encore elle !) « glisse » sur ce gabarit pour reproduire la forme imposée par le gabarit.

Il est important de prendre son temps lors de la réalisation du gabarit : le défaut est aussi reproduit…

Usinage en cours…


Façades brutes posées

Mise en évidence de la courbe : les façades sont des planches dans lesquelles les poignées forment des courbes !

La courbe inférieure de la façade du bas est inversée.

Conception et fabrication d’un buffet – étape 4 – Le plateau

L’opération consiste à créer un plateau de 2 mètres de large, 70 cm de profondeur et 3cm d’épaisseur. C’est ce qu’on voit le plus dans le meuble, c’est aussi ce que l’on touche le plus (en tout cas, moi, à chaque fois que je passe devant, je le caresse…)

Je suis parti de planches brutes de 34mm d’épaisseur, pour arriver à 30mm rabotée, il ne fallait pas se planter, j’ai donc choisi des éléments très droits.

Les planches dégauchies

A gauche, les planches du plateau, à droite, celles des façades.

Simulation
Le bouvetage se fait par rainure cette fois, mais j’aurai du faire la même chose que pour les tiroirs.
Pour les tiroirs, j’ai utilisé cette technique :
visuel d'un assemblage par bouvetagevisuel d'un assemblage par bouvetage

Alors que pour le plateau, je cherchais une solution qui rentre plus dans chaque partie, ça me semblait plus solide…
de ce type là : 
visuel d'un assemblage rainure et languette rapportée

Ce qui donne pour le plateau total : (dans mon cas, je n’ai pas voulu mettre en place des planches en bout. Le bois de travaille pas de la même façon, ça vieillit forcement mal…

Visuel d'un assemblage rainure et languette rapportée
Toutes ces images proviennent du site bois.com
Pour que la languette ne se voit pas sur le champ, il faut arrêter la rainure un peu avant…
Pour usiner les champs, j’ai utilisé la défonceuse avec son rail, j’obtenais un meilleur résultat qu’avec une scie circulaire (peut être parce que je n’ai pas encore la scie circulaire Festool…), sachant que le plateau est non manipulable (il doit faire trente kilos…) d’où la solution est l’électro-portatif.
Ensuite, vient le ponçage. Pour les étagères de la niche, je décriais le ponçage abrasif, mais là, je n’aurai pas pu m’en sortir sans. J’ai donc procédé à un gros ponçage au grain 80 à la ponceuse à bande, puis 120 et ensuite, 80 et 120 à la ponceuse excentrique Métabo.
En moins de 2 heures, le plateau était nickel.
Pour optimiser la hauteur de tiroir (de 1 cm… je déteins sur ma femme…) j’ai encastré le plateau dans un des montants. Pour ce faire, j’ai fait une rainure à la défonceuse de 1cm de profondeur et de 2,5cm de large. Autre avantage : le montant supérieur de peut plus gauchir !
Enfin, il a fallu procéder à un enlèvement de matière, et là, pas le droit à l’erreur… (l’idée est d’accueillir les deux pieds avants). Fait à la défonceuse, encore (j’ai bien fait de l’acheter !)
Le plateau en place, au quart de poil !