Archives de l’auteur : Bruno

Projet cuisine – 11. Les façades (MAJ)

Bon j’ai décider de commencer l’article avant que toutes les façades ne soient terminées parce que sinon, vous n’êtes pas près de lire l’article !

J’ai donc été chercher une bille de chêne de 21mm d’épaisseur…

pour faire des façades de ce style : 

C’est à dire les petites hauteurs d’un seul tenant, et les grandes d’une façon plus classique avec un assemblage profil / contre profil ou tout au moins tenon / mortaise.

J’ai commencé par les 4 petites, voici le résultat :

Pour la finition j’ai choisi de l’huile pour essayer de garder un contact avec la matière. Le résultat est plus foncé que je pensais, mais ça me plait.


Pour la tranche, j’ai choisi de faire un chanfrein de 2mm sur les 4 cotés des façades.


Moi aussi je vais bientôt proposer un tag fond d’écran ! 😉

Vous aurez donc le droit à la suite des façades dans ce même article…

MAJ 18 septembre 2009 : la suite !

j’ai acheté une machine à bois pour cette étape : la réalisation des facades de la cuisine. J’ai fait le choix de prendre mon temps pour ne pas me blesser mais surtout pour apprécier ces moments où l’on est seul avec la matière (!).

Dernièrement, je suis tombé sur un article de l’atelier bois (n°144 page 55-59) décrivant la conception d’une cuisine dans un espace comportant des contraintes, j’avais l’impression que l’on parlait de ma cuisine, « un coté à 40cm, un autre à 60cm à cause du manque de place », « des facades sur mesure pour des placards sur mesure »… Le dessin des facades est aussi très proche, tenons-mortaises, rainures, contre plaqué, chanfreins.

Les étapes de la réalisation des facades sont les suivantes : 

 – tracages
 – sciage
 – dégauchissage
 – rabotage
 – tenons
 – mortaises
 – rainures
 – chanfreins
 – ponçage
 – découpage des fonds
 – assemblage collage
 – vernis
 – pose
 – montage des poignées

En chiffre, c’est 

  • 25 façades
  • 101 montants
  • 3m² de contreplaqué chène
  • 102 mortaises, 102 tenons
  • 1200 chanfreins
  • quelques dizaines d’heures de boulot !
Commençons par le sciage. L’idéal est de faire un calcul de débit pour découper les planches avant de les raboter, on obtient une plus grande épaisseur de cette manière après rabotage. pour ça, j’ai utilisé Excel avec des formules permettant de prendre en compte la taille des rainures, des tenons, des mortaises : je n’ai eu aucune erreur.

Une fois dégauchis et rabotés, j’ai toute de suite coupé les éléments à la bonne longueur à la scie circulaire sur table avec une lame carbure 48 dents : résultat impeccable !

Ensuite place aux mortaises : j’ai utilisé la mortaiseuse à Bedane Fox Delta, en gros, c’est une perceuse à colonne qui fait des trous carrés !

En vidéo

Une fois les reglages faits, ça va relativement vite ! Voilà le résultat sur une planche test : c’est net, précis. Rien à voir avec les mortaiseuses de bout d’arbre, en plus il faut arrondir les tenons !

Maintenant que les trous sont faits, passons aux bosses : les tenons

Je les ai fait à la toupie :

Une partie du résultat :

Il a fallu passer 3 fois par tenon : une fois pour le dessus et de dessous puis une fois pour chaque coté.

Pour les rainures, j’ai utilisé deux systèmes : la toupie sur table et la défonceuse.

La toupie pour les éléments débouchants, la défonceuse pour les autres (sinon, pas de presseur sur la toupie)

De même pour les chanfreins, j’ai utilisé les deux procédés, la toupie pour les éléments en longueur et la defonceuse pour les autres, trop dangereux à mes yeux à faire à la toupie.

Ensuite vient le découpage des éléments en contre plaqué chêne

Pour optimiser ce découpage, j’ai utilisé un logiciel en version démo : opticoupe

Il permet, une fois ses surfaces renseignées, d’optimiser le tracé.

Le tracé comprennant l’epaisseur de la lame de scie.

Passons à l’assemblage après un ponçage manuel minucieux (180, 220, 320, 600)

Pression pendant le collage, mais les tenons / mortaises sont tellement ajustés que de toute façon, ça ne bougeait plus une fois serrés.

Je n’avais pas de serre joint assez grand pour récuperer le petit défaut d’equerrage, j’ai donc procédé à un serrage original pour cette façade…

J’aime beaucoup l’effet du chanfrein qui renforce l’idée de l’assemblage et qui masque leur imprecision.

Ensuite, finition : vernis

Puis montage.

Pour les poignées de porte, j’ai fait un gabarit, histoire de ne pas me louper ! Il permet de percer les deux trous pour les poignée à partir du milieu de la façade.

Et voilà le résultat. Pour le montage des façades de tiroirs, j’ai du regler les tiroirs pour que les façades ne touchent pas aux caissons : ça a été long, mais je ne regrette pas d’avoir passé le temps nécessaire.

Pour les portes, la précision des charnières BLUM permet de faire un travail de qualité.

Je dois encore remplacer la planche mélaminée à coté de lave linge par une façade et aménager les plinthes avec des tiroirs à roulettes.

En ce qui concerne la cuisine elle même, il reste trois chantiers :

  • deux trous de plus dans le mur pour le verre et les briques alimentaires
  • un meuble dans la niche au dessus du micro-onde avec des vitraux réalisés par mon père et peut être un placard à balais à droite en entrant (dans le futur)
  • la derniere couche de peinture (et peut être un mur de couleur) que l’on aurait du faire dès le début !
Et bien sûr la vidéo pour concurrencer BLUM !
Voilà quelques photos « grand angle »

Chariot de marche pour le premier anniversaire de la dernière

Nous (puisque c’est un travail d’équipe) avons pris le temps de réaliser le jouet du premier anniversaire de notre louloute : un chariot de marche.

Temps : 6 soirées

Coût : 10€ pour le caoutchouc des roues et la barre d’acier, le reste, c’est de la récupération (cuisine pour les vis, lit commode pour le medium et un peu de hêtre d’un plot familial…)

Taille : Largeur : 36cm ; Hauteur : 45cm, longueur : 40cm

Pour les roues, j’ai fait un billet spécifique la semaine dernière

Les deux montants latéraux sont constitués de deux planches en hêtre assemblées à l’aide d’une languette de bois.

Le bas de caisse est fait de 3 planches de médium coupées à 67,5° pour un assemblage sans jour

La poignée est vissée sur deux montants en hêtre, et la barre cylindrique est un assemblage de deux planches qui a été tourné au tour à bois.

Enfin, la couverture est cousue main par Madame, c’est du vichy vert clair.

Après avoir raboté les planches, j’ai fait une rainure à la défonceuse pour pouvoir les assembler. La rainure s’arrête avant le bord pour que la languette ne soit pas apparente.

Une bonne nuit sous la presse :

Ce système d’assemblage reste simple et efficace. Il permet d’éviter le travail de ponçage après assemblage grâce à sa particularité : les deux pièces sont usinées de la même façon, donc peu de risque de décalage (par rapport aux autres techniques de bouvetage)

Une fois collées, j’ai procédé à la découpe de la forme à l’aide de ma fidèle scie à ruban Delta :

Place au médium de 15mm, je l’ai coupé à 67,5° pour un assemblage parfait…

J’ai pour ca utilisé la scie circulaire sur table Delta, et pour l’angle, une feuille de papier. (90° + 45°)/2 = 67,5°

Les deux trous des essieux ont été percés en superposant les deux planches :

J’ai pensé un temps utiliser des tourillons pour ne pas faire usage de vis, mais la forme des planches n’aide pas à avoir des points de référence. La taille des roues permet de cacher des vis, j’ai donc opté pour la simplicité.

Les roues sont uniquement enfoncées à force sur l’axe. J’ai placé une rondelle de 1mm pour éviter que les roues ne touchent les montants. L’axe du trou des roues est nickel, il a été fait à la perceuse à colonne AVANT le tournage de la roue et c’est sur la base de ce trou que la roue a été tournée : aucun risque de décentrage.

Pour les deux montants supports de la barre de poussée, j’ai découpé une forme dans une chute, j’ai découpé les deux extrémités circulaires à la scie à chantourner et les longueurs à la scie à ruban.

Je cherchais à acheter un lapidaire, en fait j’en avais déjà un ! une ponceuse à bande premier prix serrée dans l’étau.

J’ai décidé de tourner la barre de poussée au tour à bois pour avoir un résultat en hêtre. j’ai donc assemblé deux chutes l’une contre l’autre pendant une nuit.

puis installé le tout sur le tour à bois

Ouverture de la mallette de torture

Pour la finition, j’ai utilisé de la cire d’abeille, elle pourra donc croquer dedans…

L’assemblage de la poignée avec le socle se fait par deux vis apparentes et deux écrous papillons pour le réglage.

Voilà le résultat.

Fabrication artisanale de roues en bois pour jouets en bois…

Quel est le point commun des jouets ci dessous ?

Ce sont les roues !
Pour faire un beau jouet en bois il faut des belles roues en bois, et pour que le jouet adhère, il faut un pneu en caoutchouc.
Ca fait longtemps que je cherche une solution. J’etais parti sur les joints toriques mais dans le commerce, on ne trouve pas grand chose.
En faisant une recherche approfondie, j’ai trouvé deux pistes : 
  • corde caoutchouc pour joints toriques chez Dorise
  • courroie ronde (mais là c’est souvent de couleur verte…)
J’ai opté pour le premier et j’ai trouvé un revendeur à 800m de chez moi !
J’ai ensuite tourné des roues au tour à bois. C’est du hêtre.

Pour cet article, j’ai utilisé deux template de Picasa qui permettent de générer une gestion des images en flash : 

Ca marche pas mal (à part pour les utilisateurs de flux RSS…)
Reste à trouver le plugin dotclear pour éviter d’avoir à recopier les sources JS à chaque fois…